UNE HISTOIRE DE FAMILLE

Océinde est un groupe industriel et familial fondé par Abdéali Goulamaly et dirigé aujourd’hui par ses deux enfants, Azmina et Nassir Goulamaly.

Abdéali GOULAMALY
FONDATEUR

Nassir GOULAMALY
Président Directeur Général

Azmina GOULAMALY
Présidente déléguée

Nominations

Nommé Membre Titulaire au Conseil de Surveillance
de l’IEDOM (Arrêté du 6 Mai 1988)

Expert désigné par la France au Tableau International des Conciliateurs établi dans le cadre de la Convention des Nations Unies relative à un code de conduite des conférences maritimes

Nommé Conseiller du Commerce Extérieur de la France

Décorations

Chevalier de l’Ordre National du Mérite
Chevalier de l’Ordre de la Légion d’Honneur

Né sur la côte ouest de la Grande île de Madagascar, à Morondava, Abdéali Goulamaly a rejoint l’île de la Réunion il y a plus de 50 ans. Et même si à la maison il parle davantage le gujarati qui est la langue de la région d’Inde dont il est originaire, il affirme être français, plus précisément français de l’Océan Indien. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a appelé son groupe Océinde.

Un groupe familial, très singulier par sa diversité et ses réussites tant dans les Telecoms que dans la chimie du bâtiment, l’aquaculture et la pêche durable ou encore l’efficience énergétique. Au-delà de ces différences de secteurs, l’approche de Monsieur Goulamaly est toujours la même. Elle repose sur 4 piliers.

Le groupe attache beaucoup d’importance à son ancrage territorial et est fier d’être un acteur majeur du dynamisme de l’économie de la Réunion depuis plus de 45 ans. A travers ses engagements, Monsieur Goulamaly a toujours défendu et compris l’attractivité économique de ce territoire français unique dans l’Océan Indien.

Pour autant, Monsieur Goulamaly n’a de cesse de vouloir repousser les frontières d’une île en exportant son savoir-faire. Il sera le premier français à remettre les pieds à Berlin ! La conquête fait partie de son ADN.

Le groupe bénéficie d’une indépendance financière forte, garantie de sa capacité à relever des défis audacieux et visionnaires. Océinde est un groupe où la discipline financière est de rigueur. Elle est la garantie d’une indépendance forte, permettant l’exercice d’un métier où l’endurance est indispensable. Cette culture du long terme lui permet de viser des marchés pionniers et innovants : l’aquaculture bio en 1989 alors que le cahier des charges européen ne verra le jour qu’en 2008, la téléphonie mobile en 1995 à la Réunion quand Paris inaugure en grande pompe son pilote du Bi-Bop ! l’animation digitale en 1995 quand tous les producteurs sous traitent encore la trace gouache manuelle en Chine, la lutte contre la piraterie et la préservation des ressources marines australes en 2000 grâce à la surveillance satellitaire et enfin la fibre optique et le très haut débit en 2011.

Enfin le groupe a toujours à cœur de conjuguer sa performance voire de la limiter parfois, lorsque dans la balance il y a des hommes et des femmes, des vies, des régions à développer, des terres à protéger.

Interview de Abdéali GOULAMALY, à l’occasion de sa remise de légion d’honneur

Non sauf pour vous dire ma fierté d’avoir consacré ma vie professionnelle à des projets qui méritent d’être défendus, d’avoir pu contribuer au développement de l’île de la Réunion et notamment d’avoir pu travailler avec des collaborateurs de grande qualité et des élus de notre République. En ces périodes de populisme échevelé,où les hommes politiques sont les boucs émissaires du mal être de la société et les victimes du zapping érigé en principe civique,je veux dire ici toute mon estime pour les élus républicains que j’ai pu côtoyer et qui il y a quelques années encore avaient le luxe d’être entièrement au service de leurs convictions.

Bâtir des projets a été la grande affaire de ma vie et j’ai eu la chance de pouvoir le faire avec la plus grande liberté.

Il est vrai que j’ai été membre fondateur d’une association qui défend l’industrie réunionnaise, que j’ai consacré beaucoup de temps à la défense de nos ressources marines françaises, que j’ai crée un studio d’animation pour des jeunes en insertion à la Réunion, que j’ai présidé une salle de spectacles culturels pour les jeune du Port mais je ne l’ai jamais fait pour l’exploiter ensuite en communication. Tout ne rentre pas pour moi dans cette logique mercantile, j’assume ainsi une partie de mon rôle au sein de la société. Cette absence de communication me permet également de m’engager ou de soutenir des actions qui me tiennent à cœur avec sincérité et sans recherche d’impact positif pour moi ou pour mes sociétés.

L’énergie que j’ai encore m’impose de devoir travailler. Je suis passionné par ce que je fais, je mélange déplacements professionnels et découvertes et surtout je n’ai pas cette obsession permanente de la distraction. Je n’ai aucune raison de m’arrêter. Pratiquer une activité physique régulière en nageant me suffit et l’argent n’a jamais été mon moteur, je partage l’avis de Michel Serres :«ce qui se paie ennuie vite ». J’ai toujours eu le désir de transmettre ces valeurs à mes deux enfants, je ne les ai pas gâtés et ils devaient réussir leurs études et tracer leur voie. Ils prennent une relève innovante à mes côtés et j’en suis très fier.Leur sens critique permet à mon égo de conserver une dimension raisonnable et les entreprises familiales sont la condition de leur pérennité.

Je suis français de l’Océan Indien. La France est la première puissance maritime du Sud Ouest de l’Océan Indien. La présence territoriale de la France dans cette zone est forte et nous disposons d’un espace francophone hérité de l’histoire et qui ne cesse de grandir.

Cela fait des années que je milite pour faire de la Réunion la « plateforme centrale » de ce développement régional. Nous pouvons établir des partenariats très prometteurs dans le domaine du commerce équitable, des énergies renouvelables, des procédés de culture innovants entre la Réunion, le Mozambique, Madagascar, Les Seychelles, l’île Maurice et conquérir ensemble les grands marchés de demain que sont l’Afrique et le sud est Asiatique.

J’ai vécu une époque extraordinaire où le monde se transforme à un rythme accéléré. J’ai toujours trouvé enthousiasmant d’avoir ce monde nouveau à fabriquer. Je lis beaucoup et je me pose toujours des questions sans doute grâce à une formation très éclectique à la fois multiculturelle et très libre.

Il y a beaucoup de raisons encore de s’indigner. Je suis indigné par le sort que nous réservons à tous ceux qui risquent leur vie et perdent tout pour venir à nos portes. «Si tu ne m’aides pas à vivre chez moi, je viendrais mourir chez toi ». Peu de personnes partagent mon avis : l’immigration est une chance pour la France. Nous avions la chance d’être un pays attractif, nous pouvions chercher des talents et travailler à la construction de ces nouvelles sociétés méticulturelles dont la Réunion est un si bel exemple. Comment d’ailleurs pourrais-je penser autrement en étant d’origine indienne et en ayant autant contribué au développement de la réunion. Ne nous laissons pas guider par la peur et saisissons encore cette chance.